Les français s’intéressent à la politique. Toutefois, ils aspirent à une revitalisation de la démocratie et à un nouveau souffre en matière d’offre politique. Ces dernières années ont été marquées par une défiance croissante des français envers la classe politique, exprimant à la fois une forme de lassitude et de méfiance envers la parole publique.
Ces dernières années, toutes élections confondues, les scrutins ont révélé une progression de l’abstention massive, allant même jusqu’à atteindre un record au second tour de l’élection présidentielle, du jamais vu depuis 1969, avec une abstention estimée à 25,3 %. Lors des législatives de 2017, l’abstention a dépassé le taux de 50%, 51,3 % au premier tour, 57,36 % au second tour avec 27 128.488 abstentions pour 47 293 103 d’inscrits, une première depuis 1958. Les élections municipales de 2020, outre le contexte sanitaire, ont connues une abstention record de 58,4% au second tour, soit 20 points de plus qu’au second tour des élections municipales de 2014.
L’abstention en France connaît une progression constante, quel que soit le type d’élection. Cela constitue un danger pour la démocratie.
Pour revitaliser le débat et permettre aux français de renouer avec la confiance dans la parole publique, les représentants politiques ou ceux exerçant des responsabilités publiques doivent non seulement respecter les valeurs d’exemplarité, de probité et de respect de la parole donnée, mais également être majoritairement élus et ainsi être plus légitimes à représenter leurs administrés. Seul un socle électoral solide, issu de scrutins marqués par une forte participation des électeurs inscrits, permet d’assurer un fonctionnement stable de nos institutions.
Pour lutter contre l’abstention, plusieurs solutions ont été proposées. Parmi elles, le changement du mode de scrutin, avec une meilleure représentativité des diverses opinions mais une retient particulièrement notre attention : la reconnaissance effective du vote blanc. Aujourd’hui, les citoyens sont amenés à choisir l’abstention alors qu’ils pourraient marquer leur différence en ne faisant le choix d’aucune offre politique, tout en ayant la possibilité de voir leur opinion reconnue par la comptabilisation du vote blanc dans les suffrages exprimés.
Le vote blanc, c’est un moyen d’expression démocratique qui permettra aux électeurs d’effectuer leur devoir civique tout en refusant les différents choix de vote qui leur sont proposés.
Le vote blanc, c’est un moyen d’expression démocratique qui permettra aux électeurs d’effectuer leur devoir civique tout en refusant les différents choix de vote qui leur sont proposés. Il n’est pas à confondre avec l’abstention ou le vote nul. C’est par une loi constitutionnelle que la reconnaissance du vote blanc dans les suffrages exprimés pourra être effective et permettra de renforcer l’expression du suffrage universel ainsi que la légitimité des élus.
