Depuis le 1er janvier 2022, la France assume pour une durée de 6 mois la présidence du Conseil de l’Union européenne (PFUE). Cette présidence française est l’occasion de promouvoir auprès des 27 autres États membres notre langue, notre culture et notre vision de l’intégration européenne. C’est dans un contexte de crise sanitaire, de remise en cause des valeurs européennes par certains pays membres tels que la Hongrie et la Pologne, de hausse des tarifs de l’énergie, de dérèglement climatique et de crise diplomatique marquée par le conflit russo-ukrainien que la France doit jouer un rôle majeur dans la réaffirmation d’une Europe puissance.
Réaffirmer un nouveau modèle de croissance pour bâtir une Europe plus souveraine, plus humaine, plus solidaire
Le Président de la République, Emmanuel Macron, a tracé une feuille de route de la présidence française du Conseil de l’Union européenne. 11 grandes priorités thématiques ont été arrêtées dont nous retiendrons les principales propositions :
- Climat, énergie et environnement : ambition de neutralité carbone pour 2050 et de réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 en Europe ; renforcer notre souveraineté et notre indépendance énergétique notamment par l’utilisation de l’énergie nucléaire comme outil essentiel pour décarboner l’industrie. européenne
- Affaires étrangères : refonder un New Deal économique et financier avec l’Afrique ; déployer un agenda en matière d’éducation, de santé et de climat à la hauteur des enjeux de l’Afrique
- Défense : renforcement de la coopération UE-OTAN
- Affaires intérieures : orienter une réforme de l’espace Schengen ; garantir une meilleure protection des frontières européennes
- Affaires économiques et financières : mise en oeuvre et poursuite du plan de relance européen “NextGenerationEU” de 723,8 milliards d’euros pour redresser l’économie européenne post crise sanitaire ; développer une finance durable au service de la transition climatique et faire de l’Europe un chef de file en matière de finance durable
- Politique industrielle et protection des consommateurs : construction de filières industrielles fortes et intégrées : l’hydrogène, les batteries, l’espace, les semi-conducteurs, le cloud… ; doter l’Union d’une stratégie spatiale en matière de sécurité et de défense ainsi qu’à la déclinaison de la feuille de route sur les technologies critiques et la réduction des dépendances stratégiques
- Agriculture et pêche : lutte contre la pollution marine (notamment plastique) et le développement de la finance bleue
- Numérique : renforcer la souveraineté numérique européenne en matière de protection des données, de développement de l’intelligence artificielle, de sécurité et de renforcement des réseaux et infrastructures
- Renforcement de la démocratie européenne et politique sociale : établir une législation européenne sur les salaires minimums ; amélioration des conditions de travail des travailleurs des plateformes numériques
- Éducation, jeunesse, culture : renforcer le sentiment d’appartenance à l’Europe par la diffusion d’une étude approfondie de l’histoire de l’Europe
- Santé : consolider l’Europe de la santé, notamment par une meilleure coordination à l’échelle européenne des réponses nationales pour lutter contre l’épidémie de la Covid‐19
